L’audace des Clubistes. La naïveté des Cabistes.
En recevant le CA au Stade Ahmed Bsiri, l’on pensait que les coéquipiers de Yaken avaient une belle opportunité pour renouer avec le succès qui leur échappait depuis très longtemps . C’était sans compter avec la rigueur de leurs adversaires du jour. Les Clubistes ont joué franchement le jeu, ce qui nous a permis d’assister à un match intense de part et d’autre notamment dans la deuxième moitié de la première mi-temps. Les visiteurs ont su gérer les moments forts des locaux, menés de main de maître par Youssofa. Seulement, la défense cabiste a été, comme d’habitude, naïve, cette fois-ci devant le métier de Saber Khlifa . En effet, alors que le CAB attaquait dans la zone adverse de tout son poids , ses défenseurs ont oublié de rester vigilants derrière . Il n’en fallait pas plus pour le virevoltant Khelifa de se retrouver libre de tout marquage, se faisant dans la foulée bousculer dans la surface interdite. Le pénalty est transformé en but par Agrebi. Et sur une erreur similaire, Bassirou a failli doubler le score pour les siens ! Ensuite, les hommes de Lassâad Dridi se sont bien organisés pour fermer toutes les issues devant les Nordistes, formant un double rideau défensif payant. Le CAB était ainsi à court de solutions …
Béton armé clubiste
Malgré les efforts de la pièce maîtresse Youssofa, rien n’y fit. Le CAB tourne en rond sans atteindre les buts clubistes. Le CAB a beau faire circuler le ballon tantôt sur le côté droit tantôt sur le côté gauche, les latéraux Yeken et Sahraoui ont vu, à chaque montée, leurs centres repoussés. Les attaquants Aouina, Rjaibi et Ounalli n’ont rien pu faire de bon devant. Les ballons aériens n’ont fait que faciliter la tâche de l’arrière-garde clubiste. Une nouvelle fois, il a manqué à la formation « jaune et noir» le sens de la création quand elle est acculée à faire le jeu. Là, il s’agit du rôle de l’entraîneur! Mais que peut-il faire en un laps de temps aussi court ? A l’évidence pas grand-chose. En revanche, il n’a pas su, à notre humble avis, faire changer la physionomie du match en sa faveur et pourtant il a eu largement le temps pour bien évaluer et juger la situation.
Changements tardifs et inopportuns
En outre , que peut-on espérer en effectuant des changements tardifs et inopportuns ? C’est le cas de Othmane Saidi qui confirme pour la énième fois qu’il n’est pas à sa place au CAB. Certes, on nous dira que le staff technique compose avec les moyens du bord mais on répondra que l’on peut faire beaucoup mieux malgré tout ! L’heure n’est pas de voir l’équipe progresser dans les journées à venir comme on a entendu dire. La réaction doit être immédiate parce qu’il y a vraiment urgence. Les supporters bizertins ont trop attendu la victoire qui ne vient pas comme Godot dans la trilogie de Samuel Beckett. La situation est aujourd’hui alarmante. Les prochains matches ne seront de tout repos. Le CS Chebba, l’US Tataouine , l’ES Métlaoui en déplacement, la JSK, l’USM à Bizerte. Que de défis à chaque ronde !